Pourquoi dire sa souffrance?
Cher lecteur, aujourd’hui j’ai décidé de poser ma plume et de laisser mon amie Michèle Hippolyte, psychopraticienne à la tête du compte instagram @bien_avec_soi_m_aime, prendre la sienne. Je l’ai sollicité pour avoir le point de vue d’une professionnelle sur ce grand sujet qu’est Pourquoi dire sa souffrance (même quand on est chrétien). Je trouve que trop de personnes estiment encore que tant qu’on ne parle pas du problème il n’y a pas de problème. Voyons donc pourquoi c’est faux, selon Michèle.
Comme d’habitude n’oublie pas de me laisser ton avis en commentaire ! Pour agrémenter tout ça voici une réflexion sur le fait de parler que j’ai posté sur Tiktok !
Pourquoi dire sa souffrance?
Colère, honte, culpabilité, tristesse, peur, dévalorisation, impuissance, rejet… Toutes ces émotions douloureuses ont été apprises au cours de nos expériences passées. Elles agissent encore aujourd’hui par les croyances qui se sont implantées dans nos pensées.
Dans le cas d’une blessure émotionnelle, qui est pourtant liée à notre enfance, bien souvent nous continuons à en souffrir encore à l’âge adulte. C’est lié au fait de remettre les lunettes de son enfance dès que l’on rencontre une émotion similaire à la blessure émotionnelle de l’enfance.
Comportements inconscients
A savoir que 95% de nos comportements sont inconscients ! Et nos fonctionnements reposent sur des schémas, qui agissent comme des pilotes automatiques… Les mécanismes inconscients contrôlent la plupart de nos comportements, nos choix, nos émotions, nos décisions, comme le montrent de nombreuses expériences psychologiques. La conscience ne serait que la partie émergée de l’iceberg des processus cognitifs.
Voici un exemple fréquent : Lorsque l’on cuisine une recette de notre enfance , on exécute les gestes sans y réfléchir consciemment. L’ordre des ingrédients est scrupuleusement respecté, nos gestes sont comme automatiques.
L’ego est le pôle négatif de la partie consciente du mental. Son objectif est la survie. C’est lui qui nous sort des situations d’urgence. Il utilise pour cela des émotions de survie (peur, colère et toutes les variantes) pour nous préparer à la fuite ou au combat. Il est à sa place lorsqu’il est disciple du corps et non à sa direction. La plus grande peur de l’ego c’est de ne plus exister. Il a assis son pouvoir sur les expériences négatives du passé qu’il traduit en croyances limitantes. C’est lui qui nous sort des situations d’urgence.
On ne peut pas changer ce dont on n’a pas conscience. Pour ne plus être dirigé par l’ego, il faut en avoir conscience. Les comportements inconscients représentant 95% de nos comportements, une fois qu’ils sont mis en lumière, sous le feu des projecteurs de la conscience, il est impossible pour le mental de faire machine arrière. Le processus de changement s’enclenche (d’information inconsciente à information consciente).
Zoom sur l’inconscient
L’inconscient peut être perçu comme un réservoir personnel et unique. Quand on est jeune, l’inconscient prend pour modèle les personnages importants de notre environnement famille, amis, professeurs, etc… L’inconscient emmagasine toutes nos expériences et apprentissages, inconsciemment ! Il en est de même pour tous programmes de fonctionnement biologique. L’inconscient gère par exemple la respiration (sauf quand vous la conscientisez… maintenant par exemple !), les battements du coeur, l’immunité ou le système hormonal… La médecine corps-esprit découvre aujourd’hui que tout cela est lié, et qu’un problème psychologique peut créer un problème physiologique (somatisation) et vice-versa. Ce que nos sens peuvent enregistrer sont bien là, quelque part en vous.
Donc, de nombreuses connaissances et capacités sont intégrées directement au niveau inconscient. C’est le cas des apprentissages précoces : marcher, lire, parler, communiquer, etc… Une fois apprises, ces compétences deviennent inconscientes et pour nos schémas mal adaptés et blocages appris lors de notre enfance c’est le même processus. Nos fonctionnements issus de schémas d’enfance deviennent inconscients et sont étroitement liées à nos personnalités.
Les rêves, les lapsus, le bégaiement, l’énurésie, les phobies, les troubles de la parole, etc… sont autant de manifestations de l’inconscient.
Pourquoi un accompagnement thérapeutique psychologique ?
D’un état de souffrance ou dans des circonstances douloureuses, l’accompagnement aide le patient à une prise de conscience à son rythme, selon ses besoins et attentes, à un changement d’interprétation et de comportement pour un mieux vivre ainsi qu’une acceptation de soi. L’accompagnement aide également une meilleure connaissance de soi car nos schémas sont étroitement liées à notre personnalité mais n’en font pas parti : la colère facile, les difficultés à gérer ses émotions, l’intolérance, l’auto-sabotage… Tout ces schémas sont hérités, des comportements appris durant notre enfance.
Il y a d’autres bénéfices à mettre à jour nos schémas mentaux. Par exemple, celui de renouveler nos pensées et celui de comprendre et transformer les émotions négatives puis les comportements limitants.
La psychothérapie (accompagnement thérapeutique) est définie comme un traitement psychologique efficace. En effet, cette thérapie permet de parler librement de la partie intime de sa vie à un professionnel afin de pouvoir surmonter ses difficultés et résoudre ses problèmes. En optant pour l’aide d’un thérapeute, la personne qui consulte se donne vraiment la possibilité de trouver des réponses aux diverses questions qu’il se pose et de mieux comprendre le fonctionnement de la vie. En d’autres termes, par définition, la psychothérapie est un traitement employé pour soigner les perturbations comportementales, les troubles psychiques et tous les autres problèmes susceptibles de provoquer détresse et souffrance psychologique.
Après l’accompagnement
Et, après avoir suivi une psychothérapie, de nombreuses personnes ont pu expérimenter des changements au niveau de leur fonctionnement comportemental, cognitif et émotionnel. Effectivement, l’accompagnement psychologique agit sur la santé psychique de la personne, ainsi que sur sa personnalité et son système interpersonnel. Contrairement à une simple aide (échanges entre amis) permettant de surmonter les difficultés courantes, cette thérapie est bien plus puissante en termes de soutien et de résultats
La guérison de nos traumatismes et blessures émotionnelles permet d’ouvrir nos barrages intérieurs qui nous tiennent captifs, prisonniers d’une insatisfaction de vie, de dépendances, d’anxiété… Ainsi guéris et libérés , nous pouvons progressivement vivre une relation plus abondante de Jésus -Christ en nous. Ne perdons pas de vue que l’ESPRIT et LA FOI sont étroitement liés.
